sur la route

le chapiteau est arrivé.
Rémi a super bien conduit.
voici le convoi du Repas dans la brume.

dans le gers

photos

Merci a Christian Bès d'avoir photographié une présentation de travail du Repas.
voici un lien vers ses photos de la dernière résidence.
http://chemindecirque.over-blog.com/album-1724712.html
bon visionnage.
Mathieu.

des nouvelles

Nous voici tout fraîchement rentrés du Gers plus précisément de Montaut-les-Créneaux à côté de Auch.

Nourris à la graisse de canard, nous avons passé un mois à travailler sur «Le repas».

Cette période de travail a été pour nous, l’occasion de nombreux essais, expérimentations diverses, construction d’engins improbables, bonnes bouffes, rencontres avec les Montaltais... mais surtout réflexions en tous genres sur l’espace, le temps, les envies, la place du public et la nôtre.

Petit résumé de "où en est quoi et qui" :

Tout d’abord, nous avons pu essayer le chapiteau de Napo. Bonne nouvelle ce chapiteau qui, malgré son vieil âge et son vécu, correspond parfaitement au projet.

Il a de multiples avantages :

- Marie peut y faire de la corde volante en grand ballant, elle occupe alors tout l’espace aérien et c’est magnifique.

- nous pensons pouvoir augmenter la jauge à 168 personnes (ce qui va faire plaisir à certains), confirmation de cette information après la fabrication de la scéno c’est-à-dire début janvier.

- il est petit, tout rentre au chausse-pied mais ses dimensions réduites vont nous permettre d'avoir une surface de plancher raisonnable (moins cher et plus facile à monter) d'environ 260 mètres carrés.

- l'avoir monté en 4 heures et démonté en 2 heures est un autre point fort de bonne augure pour les implantations futures.

- bon d’accord il est sale et il a quelque trous mais il est a priori dans nos prix et nous sommes en pleine négociation avec Napo pour des aménagements sur la remorque et autres "plus plus".

Rémi a écrit plein de morceaux et, avec Mathias, ils forment un beau duo.

Leur musique est complexe mais aussi drôle par moment.

Une ambiance rock régressif mélangée à une pop harmonieuse amène un juste décalage avec le projet.

Le menu "été" se précise doucement.

Nous avons fait de multiples essais avec Franck, notre cuistot en chef (les gnocchis n'ont pas été retenus, au grand désespoir de Thomas).

En gros, l’entrée est encore à revoir, le plat est à peaufiner mais nous sommes convaincus par le dessert : une mousse de potiron accompagnée d'un caramel au beurre salé... c’est à tomber.

Il nous reste à inventer des outils originaux et ludiques permettant de faire de la cuisine pour collectivité.

Le prototype du marteau piqueur-pilon à cacahuète est opérationnel. Il a fait ses preuves lors de notre présentation du 30 août.

La soirée s’étoffe de nouvelles propositions en cirque tout en laissant la place à la rencontre, la préparation du repas et sa dégustation. Il nous manque encore de la matière pour ce que l’on nomme le cirque de table et de proximité.

Le rapport au temps entre spectacle et non-spectacle, moment de vide et action est toujours au cœur du travail et s’affine avec les expérimentations en public.

La construction de la scénographie commence mi-novembre, il y a plein de choses à faire : le plancher, les tables, un objet roulant constitué de petites dessertes s’assemblant pour former une petite piste, l'espace cuisine, un évier avec robinet intégré au mat du chapiteau et des luminaires.

Le tout sur une esthétique bois, inox et plastique aux couleurs flash (si on ne rechange pas d'avis d'ici là).

De grandes discussions ont été entamées sur les costumes et vous pourrez certainement admirer quelques esquisses en janvier.

Nous faisons maintenant une pause dans les répétitions après un été bien chargé. Elles reprendront début décembre avec de nouvelles présentations de travail dont nous vous communiquerons les dates. En attendant la création continuera à avancer dans nos têtes et dans les ateliers.

Mathieu.

Scénographie

Grâce a la maquette de Stan je commence les propositions d’aménagements des tables sous le chapiteau.

Les tables font 6m par 80 cm.

Je pense que faire rentrer tout ce bazar ne va pas être simple.

C’est ça qui est bon.

Dans ces deux configurations on garde de l’espace pour la musique et la cuisine et le cirque.

Mais le problème est que nous sommes aussi dans une configuration un peut trop frontale.

Affaire a suivre.

Pistes de travail

L’arrivée des convives

A l’entrée du chapiteau, thomas dans un camion vend des économes à ceux qui n’en ont pas, il se rend compte qu’il gagnera plus d’argent en les louant au même prix qu’il les vend.

Guillaume, marie et Mathias s’occupent de laver les mains du public avant de les faire rentrer les mains propres.

Mathieu et Vivette à l’intérieur répartissent le public aux différentes tables.

Jean travaille sur la lumière d’ambiance au fur et a mesure de l’entrée du public.

Au centre de l’espace sur une petite scène à roulettes (ou une grande table à roulettes) se trouvent tout les ingrédients du repas, ils sont crus et disposés comme une nature morte.

Tout le monde est installé, chaque acteur vient rencontrer la table dont il s’occupera particulièrement durant le spectacle.

On demande à chaque table qui est le chef de table, plusieurs moyens sont mis en œuvre pour le choisir, ex : élection ou autre.

Tout les acteurs se répartissent entre les tables et donnent les consignes de la soirée comme des hôtesses de l’air.

La préparation du repas

Les premiers ingrédients sont distribués aux tables pour commencer la préparation du repas. On travaillera sur des modes d’épluchage et de découpes différents pour expérimenter le travail à la chaîne, le fordisme ou alors chacun épluche et découpe sa carotte.

La préparation se fera sur un principe ludique avec :

- concours de la plus grande épluchure,

- un relais organisé pour monter la chantilly

- et des discutions ouvertes sur l’organisation ou comment faisons nous chez nous, les coutumes locales.

Pendant ce temps des numéros de cirque en rapport a l’activité en cours, des chants tel le blues de l’oignon et des prises de parole s’adressant à tous ou à des groupes plus restreint.

Le cirque peut aussi être adressé à tous ou être plus minimaliste (cirque de table).

Le repas pendant lequel il se passe encore quelques interventions circastiques et musicales.

Pour finir par la vaisselle

La vaisselle ne sera pas une corvée mais une fête.

Un évier à roulette sera installé au centre, les artistes organisent les différents ateliers : laver, rincer, essuyer, ranger. Tout ceci se passe en musique. On danse en accomplissant ces tâches.

La soirée se finit par ce petit bal aquatique de la ménagère ou les places sont occupées autant par des hommes que des femmes.

Le public part au compte goutte selon ses envies.

intentions

Ca va vite.

Ca va très vite, ce temps d'Internet et de l'ultra communication.

Le fax est démodé, le minitel enterré, les cabines téléphoniques pourraient bien être classées au patrimoine mondial de l'humanité.

Où sont passés dans tout ça nos repas de quartier, nos utopies post soixante huitardes?

Où donc se planquent nos envies de partager la même tablée, la même soirée?

Ce sont des histoires déjà délavées.

On en est revenu, mais faudrait tout de même faire un peu gaffe à ne pas militer à l'inverse.

Où sont parties ces envies là? Peut-être un peu ici. Sûrement ici.

Il y a l'envie de partager un repas, de faire venir les spectateurs pour ça. Pas pour changer le monde ni casser un mur, ça fait déjà vingt ans qu'il n'est plus là. Juste pour passer ensemble une bonne soirée, avoir pour nous cet exploit-ci.

Ca va très vite, nous avons de plus en plus d'amis à travers nos adresses IP. Nos sens en sont-ils anesthésiés?

Où en sont notre goût, notre nez, la musique, notre cirque, nos touchers?

Pupilles papilles pavillons pif peau.

Nous éprouvons donc le besoin de se rencontrer simplement, de ne pas être devant mais avec les gens. Entrer dans une expérience participative, jouer de la proximité et laisser apparaître nos capacités à vivre ensemble.

Avec la complicité du public, nous voulons faire l’expérience d’un présent, d’un voisinage, étirer le temps.

Les portes du chapiteau resteront ouvertes. On pourra à tout moment sortir, aller fumer, faire pipi, passer un coup de téléphone. En revenant nos voisins de banc nous raconteront ce qui s’est passé. On pourra aussi changer de place, de convives, de point de vue.

A chaque table son plan, sa mini société, son chef (élu ou nommé).

Pour traduire nos envies, certaines choses se sont imposées d’elles mêmes.

Tout d’abord la forme du spectacle prendrait donc celle d'un repas, d'un banquet.

Ce qui nous permet de décaler l’espace de représentation vers un espace de convivialité.

Il n'y a pas de frontière entre nous et les spectateurs, c'est un espace propice à la discussion et à la rencontre.

Les gens sont assis face à face autour des tables et nous avec eux.

Le temps du repas guide le temps du spectacle, le temps de la rencontre.

En allongeant le présent, pouvoir se permettre d'avoir des moments de vide, des secondes de vertige. Prendre le temps de les partager en bavardages ou en silences, c'est ouvrir les espaces fragiles que nous recherchons.

Et puis le rapport à la nourriture, c'est le rapport au quotidien. La bouffe.

Il y en a surement à qui ça fait bizarre de préparer autre chose que du surgelé.

C'est un moyen de rencontre simple avec les gens, un terrain où les échanges sont facilités. (C'est aussi un présent commun autre que le cirque.)

Et puis les gens n'arrivent pas les mains vides, si on fait venir chacun avec un économe, ce n'est pas pour bronzer.

Car dans un repas, il y a aussi l'avant et l'après.

La préparation du repas mettrait le public dans un état différent de l’habitude.

D’abord troublé, il laisserait petit à petit monter l’excitation que l’on ressent lors de la préparation d’une fête... plaisir d’offrir.

Les spectateurs ont un repas à préparer.

Notre volonté est d'installer tout de suite les gens dans un rôle actif, de leur donner d'entrée les règles d'un cabaret participatif.

Après le repas, y’a le plaisir de la vaisselle. Ca peut être super chouette de faire la vaisselle,alors on va faire en sorte que ce moment le soit vraiment.

Et puis si on n'as vraiment pas envie, on peut toujours faire comme chez soi, choisir précisément ce moment pour aller pisser, les portes restent ouvertes.

En cherchant dans ses directions nous voulons inviter les gens à être maîtres du temps qu'ils ont envie de passer, comme dans une soirée.

Ils peuvent, s’ils le veulent, laisser leurs téléphones portables allumés. Choisir de ne pas laisser leur vie privée à l'entrée.

planning de création

S’agissant d’un spectacle « intéractif », nous aurons besoin de la présence d’un public à chaque période de résidence (sauf au moment de l’écriture).

0 - Février 2010 : résidence d’écriture (2semaines)

1 – du 9 août au 5 septembre 2010 :résidence à Auch avec CIRCUITS Scène conventionnée pour les Arts du Cirque

2 – du 9 décembre au 9 janvier2011 :encore en recherche de lieux d'accueil pour cette résidence.

3 – du 8 mars au 12 avril 2011 : à Vendôme avec l'hectare, Scène conventionnée.

les premières : 7-8-9 avril 2011 a Vendôme.

présentation de travail:

présentation d'un 20 mn pour JTCE à la cascade le 27 février 2010

en août 2010 à Auch

avant première les 1 et 2 avril 2011 à Vendôme.

Distribution

Distribution :

Auteurs, interprètes :

Despoisse Mathieu : acrobate jongleur, musicien

Rémi Sciuto : musicien

Fremaux Virginie : acrobate aérienne, chanteuse

Jolet Marie : acrobate aérienne, chef cuisine

Penaud Matias : acrobate, musicien

Reudet Thomas : acrobate circulaire

Regards extérieurs :

Lucas Christian

Création costumes :

Mandonnet Fanny

Création culinaire :

Franck

Création musicale :

Rémi Sciuto

Construction :

Malan Cédric

Robles Stan

Création lumière:

Ceunebroucke Jean

Régie générale :

Matthieu Duval

Administration de production :

Ayad Majida